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Feuilles d'automne

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Vivre en paix

Encore du papier imprimé à notre époque ? Pourquoi pas des films muets en noir et blanc ?

Vendredi 24 octobre 2014, 10:24 - Du Vent dans les Branches

Ah ! le papier... écrire à la plume (stylo bille) sur une feuille de papier, lire un vrai livre imprimé dont on tourne les pages... Ah ! la magie du Noir et Blanc, la vraie photographie en noir et blanc, le vrai film de cinéclub...

Les vrais réalisateurs continuent de faire des films en NB jusqu'en 1968.

Mouchette (1967)

Jules et Jim (1962)

Aux USA en 1938, Michael Curtiz et William Keighley tournent en technicolor Les aventures de Robin des bois.

Dans les années 1950, les films sont en couleur : 1953, Johnny Guitare de Nicholas Ray, 1954, La comtesse aux pieds nus de Joseph Mankiewicz et Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock.

Johnny Guitar (1953) Play It again Johnny

Fenêtre sur cour (1954)

La vie est en couleur, on discerne beaucoup plus facilement les éléments d'une image en couleur qu'en noir et blanc. Rappelez-vous (si vous pouvez) les télés en noir et blanc, les écrans d'ordinateur en noir et blanc. Au cinéma, dès que la technique le permet, les réalisateurs créatifs s'en emparent, explorent ses possibilités, parlant, Technicolor, Agfacolor, Eastmancolor, Cinémascope, vidéo...

Alors je me demande pourquoi en France (et en Europe), les avancées de la technique sont systématiquement perçues par la plupart des gens comme mauvaises quand elles se produisent, puis intéressantes et finalement incontournables quelques années plus tard. Pourquoi la France a toujours un cheval, une diligence, un train, un métro, un avion de retard ? Mais quand la situation sociale est devenue trop insupportable, on fait la révolution (1789, 1848, 1968).

En attendant, la plupart des gens continuent joyeusement à trimballer leurs livres imprimés, avec le Smartphone à portée de main, en cas de besoin (s'il faut aller sur Internet trouver une info). Avec un livre papier on ne fait rien d'autre que tourner les pages, mais ça ne fait rien, c'est beau un vrai livre. Et puis on pense au plaisir de l'écrivain, qui jette des pages et des pages, raturées, surchargées, à la corbeille à papier (les forêts... la pollution...), l'écrivain qui recopie, une fois, 2 fois, comme un moine copiste il recopie encore et encore, très drôle. Papier ou numérique ? Emotif ou logique ?

Avec un ordinateur, le texte est toujours propre en ordre, facilement lisible au fur et à mesure des corrections, ajouts et suppressions (quelle horreur); on fait autant de version du texte que l'on veut (vous n'y pensez pas). On crée des images, des vidéos, des musiques, le texte s'enrichit. Le webécrivain est un producteur réalisateur

Avec une tablette, on navigue facilement dans le texte (table des matières, notes, recherche à partir d'un mot) et, hors du livre (compléments d'information sur Internet). Avec une tablette, non seulement la lectrice, le lecteur, lisent comme ça leur chante, mais ils peuvent profiter de vidéos, de musiques, comme sur un site web ou un blog. Ils ont à leur disposition autant de livres qu'ils veulent et la tablette ne pèse pas plus lourd, ne tient pas plus de place : moins qu'un seul livre broché. Itinéraires de fiction, chemins de lecture

Alors pourquoi le livre imprimé ? Pourquoi ne pas revendiquer le parchemin ou la tablette d'argile ? pourquoi cette tradition plutôt qu'une autre ? Petite histoire du livre

Pourquoi tant de peur, de la modernité, du temps présent, de l'avenir ? Quand nous construisons l'avenir avec ce que nous faisons du présent et du passé, selon les cycles bien connus en Inde : destruction, construction, conservation, destruction, construction... Bien sûr, les êtres humains intelligents ne détruisent pas tout, ne conservent pas tout non plus. Le monde change.

Allez, encore une séquence de western pour se changer les idées.

Rio bravo de Howard Hawks (1959)
Scène dans la prison, avec la chanson Mon fusil, mon poney et moi.

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